En bref
Eolien : Gossement Avocats défend la société BayWa r.e. et obtient le rejet de recours dirigés contre un parc éolien devant la Cour administrative d’appel de Lyon
Solaire : publication du décret du 3 décembre 2024 précisant les caractéristiques des panneaux solaires photovoltaïques permettant le report de l‘obligation de solarisation de certains parkings
Hydroélectricité : modifications des modalités d’expérimentation du dispositif du médiateur
Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) : Modification des dispositions relatives à l’élaboration, la modification et la révision des SAGE
[Loi climat et résilience] Bâtiment, certificats d’économies d’énergie, artificialisation des sols : le point sur les nouvelles dispositions du Titre « Se loger » adoptées par l’Assemblée nationale
Ce 4 mai 2021, l’Assemblée nationale achève l’examen en première lecture du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets. Le point sur les principales nouvelles dispositions adoptées par les députés sur le titre « Se loger ».
I. Sur la rénovation énergétique des bâtiments
Le cadre juridique de la rénovation écologique des bâtiments a été renforcé, avec de nouvelles mesures visant à mettre fin aux « passoires » thermiques. En particulier, les députés ont voté la fin progressive de la location des logements les plus énergivores, une obligation d’audit énergétique et l’affichage des recommandations du diagnostic de performance énergétique (cf. article 39 à 45 ter du projet de loi).
II. Sur la lutte contre la fraude aux certificats d’économies d’énergie
Une nouvelle disposition a été introduite de manière à renforcer, par ordonnance, la lutte contre la fraude aux certificats d’économies d’énergie (cf. article 46 bis du projet de loi). Elle intervient à la suite de l’avis du 24 février 2021 rendu par lequel le Conseil d’Etat a précisé que les CEE obtenus par fraude et cédés à un tiers ne peuvent pas faire l’objet d’une annulation dans le compte du nouveau détenteur (cf. CE avis, 24 février 2021, Sté Thévenin et Ducrot distribution, n°447326 et notre analyse).
Pour une présentation complète de ce nouveau dispositif de lutte contre la fraude aux CEE : notre article daté du 27 mars 2021.
III. Sur l’artificialisation des sols
Les dispositions relatives à l’artificialisation des sols ont sans doute été les plus débattues lors de l’examen du projet de loi.
Ainsi, la définition de l’artificialisation des sols a été complétée comme suit : « Un sol est regardé comme artificialisé si l’occupation ou l’usage qui en est fait affectent durablement tout ou partie de ses fonctions écologiques, en particulier ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques ainsi que son potentiel agronomique. Les surfaces de pleine terre ne sont pas considérées comme artificialisées » (cf. article 48 du projet de loi).
Par ailleurs, les députés n’ont pas modifié l’objectif de réduction du rythme de l’artificialisation mais ont introduit de nouveaux outils pour atteindre cet objectif, tels que la revalorisation des friches et la surélévation des bâtiments existants (cf. article 48 du projet de loi).
Ils ont également voté une mesure très débattue : le refus d’une autorisation d’exploitation commerciale pour les projets qui engendreraient une artificialisation des sols. Toutefois, une dérogation peut être accordée, sous conditions, aux surfaces de vente inférieures à 10 000 m2 (cf. article 52 du projet de loi).
Lors des débats, le cas des entrepôts logistiques – incluant les entrepôts de e-commerce – a été étudié. En effet, ces entrepôts ne sont pas soumis à l’autorisation d’exploitation commerciale et donc à l’interdiction d’artificialisation des sols. Toutefois, les amendements visant à imposer aux entrepôts logistiques les mêmes règles que celles applicables aux surfaces commerciales ont été rejetés.
Margaux Bouzac, avocate et Isabelle Michel, juriste.
Cabinet Gossement Avocats
Vous avez apprécié cet article ? Partagez le sur les réseaux sociaux :
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d’excellence :
droit de l’environnement, droit de l’énergie, droit de l’urbanisme, tant en droit public qu’en droit privé.
À lire également
A69 : le Gouvernement peut-il faire échec à l’exécution du jugement du tribunal administratif de Toulouse au moyen d’une loi de validation ?
Plusieurs parlementaires ont annoncé qu'ils déposeraient une proposition de "loi de validation" pour faire échec à l'exécution du jugement par lequel, ce 27 février 2025, le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’arrêté du 1er mars 2023 par lequel le préfet de...
Plastique à usage unique : un projet de décret qui ne changera rien à l’interdiction dans les cantines (et ailleurs)
Le Gouvernement organise, du 20 février au 14 mars 2025, une consultation publique sur un projet de décret portant modification de la définition des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service mentionnée à l’article D.541-338 du code de...
Economie circulaire : consultation publique sur le projet d’arrêté relatif aux modulations des contributions financières en cas d’incorporation de plastiques recyclés
Le projet d’arrêté fixant les modulations applicables aux contributions financières versées par les producteurs lorsqu’ils incorporent des matières plastiques recyclées est en consultation publique jusqu’au 1er avril 2025. Parmi les points importants figurent...
Certificats d’économies d’énergie : le Gouvernement confirme l’organisation de la sixième période et un renforcement de la lutte contre la fraude (projet de PPE 3)
Le Gouvernement organise, du 7 mars au 5 avril 2025, une nouvelle consultation publique sur un nouveau projet de programmation pluriannuelle de l’énergie pour la période 2025-2035 (PPE3). Un projet de décret qui devrait donc être publié pour mettre en œuvre des...
Solaire / Dérogation espèces protégées : la présomption irréfragable de la raison impérative d’intérêt public majeur ne dispense pas de la preuve de l’absence de solution alternative satisfaisante (Tribunal administratif d’Orléans)
Par un jugement n°2402086 du 13 février 2025, le tribunal administratif d'Orléans a annulé l'arrêté par lequel un préfet a délivré, au porteur d'un projet de centrale solaire, une autorisation de déroger à l'interdiction de destruction d'espèces protégées. Ce jugement...
Solaire : une serre photovoltaïque constitue « un espace clos et couvert » dont le permis de construire est soumis à étude d’impact préalable, si elle a vocation à demeurer le plus souvent fermée et à faire obstacle au passage (Conseil d’Etat)
Par une décision n°487007 du 25 février 2025, le Conseil d'Etat a jugé qu'une serre photovoltaïque constitue "un espace clos et couvert" dont le permis de construire est soumis à étude d'impact préalable, si, eu égard à sa nature et à sa fonction, elle a vocation à...
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Notre Cabinet
Notre valeur ajoutée :
outre une parfaite connaissance du droit, nous contribuons à son élaboration et anticipons en permanence ses évolutions.
Nos Compétences
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d'excellence :
droit de l'environnement, droit de l'énergie, droit de l'urbanisme, tant en droit public qu'en droit privé.
Contact
Le cabinet dispose de bureaux à Paris, Rennes et intervient partout en France.