En bref
Solaire : publication du décret du 3 décembre 2024 précisant les caractéristiques des panneaux solaires photovoltaïques permettant le report de l‘obligation de solarisation de certains parkings
Hydroélectricité : modifications des modalités d’expérimentation du dispositif du médiateur
Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) : Modification des dispositions relatives à l’élaboration, la modification et la révision des SAGE
Déchets : Assouplissement des conditions pour la reprise des déchets de construction par les distributeurs
Energie : le Conseil d’Etat confirme les critères pour l’imposition à l’IFER d’une centrale photovoltaïque à partir de 100 kilowatts de puissance installée (CE, 25 octobre 2023, n°479417)
Pour mémoire, aux termes de l’article 1519 F du code général des impôts, l’IFER s’applique aux centrales de production d’énergie électrique d’origine photovoltaïque dont la puissance électrique installée est supérieure ou égale à 100 kilowatts.
Les commentaires administratifs publiés sous la référence BOI-TFP-IFER-30, et particulièrement le paragraphe 15, prévoient que la notion de centrale de production d’électricité photovoltaïque s’entend de l’ensemble des installations exploitées par un même redevable, situées sur un même lieu et affectées à la même activité de production d’origine photovoltaïque.
Ils précisent que la circonstance que la centrale soit possédée par plusieurs propriétaires différents, situées à plusieurs adresses différentes, soit reliée à un ou plusieurs points de livraison différents ou encore relève de plusieurs contrats de raccordement aux réseaux, est sans incidence sur la qualification d’une centrale photovoltaïque au sens des dispositions de l’article 1519 F du code général des impôts.
Des sociétés ont saisi le Conseil d’Etat pour demander l’abrogation du paragraphe 15 des commentaires administratifs sous la référence BOI-TFP-IFER-30.
En premier lieu, le Conseil d’Etat retient que le législateur avait entendu inclure dans le champ de l’IFER les établissements regroupant, en un même lieu, en vue d’une même exploitation, des installations de production d’énergie d’origine photovoltaïque dont la puissance installée cumulée au sens des dispositions précitées du code de l’énergie, c’est-à-dire la puissance totale injectée sur les réseaux publics d’électricité, que ce soit en un ou plusieurs points de livraison, et, le cas échéant, autoconsommée, qui excèdent le seuil de puissance installée supérieure ou égale à 100 kilowatts.
Ainsi, même si l’intégration pour le calcul de la puissance de plusieurs installations raccordées sur différents points de livraison était discutable, les commentaires administratifs n’ont pas ajouté à la loi mais ont seulement éclairé sa portée.
En deuxième lieu, le Conseil d’Etat considère que la situation de l’exploitant d’un établissement de production d’énergie électrique d’origine photovoltaïque regroupant dans un même lieu des installations de production dont la puissance installée cumulée excède 100 kilowatts ne peut être regardée comme analogue à celle de l’exploitant de plusieurs établissements de production d’énergie de même origine situés dans des lieux différents et dont la somme des puissances installées serait la même.
Le Conseil d’Etat en conclut que l’interprétation n’est pas discriminatoire au sens de l’article 1er du protocole additionnel à la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Le Conseil d’Etat rejette la requête et confirme l’interprétation retenue par les commentaires administratifs de l’imposition forfaitaire des centrales photovoltaïques dont la puissance cumulée est égale ou supérieure à 100kW, au sens des dispositions de l’article 1519 F du code général des impôts.
Clémentine Vagne
Avocate
Signature
Vous avez apprécié cet article ? Partagez le sur les réseaux sociaux :
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d’excellence :
droit de l’environnement, droit de l’énergie, droit de l’urbanisme, tant en droit public qu’en droit privé.
À lire également
A69 : le Gouvernement peut-il faire échec à l’exécution du jugement du tribunal administratif de Toulouse au moyen d’une loi de validation ?
Plusieurs parlementaires ont annoncé qu'ils déposeraient une proposition de "loi de validation" pour faire échec à l'exécution du jugement par lequel, ce 27 février 2025, le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’arrêté du 1er mars 2023 par lequel le préfet de...
Plastique à usage unique : un projet de décret qui ne changera rien à l’interdiction dans les cantines (et ailleurs)
Le Gouvernement organise, du 20 février au 14 mars 2025, une consultation publique sur un projet de décret portant modification de la définition des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service mentionnée à l’article D.541-338 du code de...
Economie circulaire : consultation publique sur le projet d’arrêté relatif aux modulations des contributions financières en cas d’incorporation de plastiques recyclés
Le projet d’arrêté fixant les modulations applicables aux contributions financières versées par les producteurs lorsqu’ils incorporent des matières plastiques recyclées est en consultation publique jusqu’au 1er avril 2025. Parmi les points importants figurent...
Certificats d’économies d’énergie : le Gouvernement confirme l’organisation de la sixième période et un renforcement de la lutte contre la fraude (projet de PPE 3)
Le Gouvernement organise, du 7 mars au 5 avril 2025, une nouvelle consultation publique sur un nouveau projet de programmation pluriannuelle de l’énergie pour la période 2025-2035 (PPE3). Un projet de décret qui devrait donc être publié pour mettre en œuvre des...
Solaire / Dérogation espèces protégées : la présomption irréfragable de la raison impérative d’intérêt public majeur ne dispense pas de la preuve de l’absence de solution alternative satisfaisante (Tribunal administratif d’Orléans)
Par un jugement n°2402086 du 13 février 2025, le tribunal administratif d'Orléans a annulé l'arrêté par lequel un préfet a délivré, au porteur d'un projet de centrale solaire, une autorisation de déroger à l'interdiction de destruction d'espèces protégées. Ce jugement...
Solaire : une serre photovoltaïque constitue « un espace clos et couvert » dont le permis de construire est soumis à étude d’impact préalable, si elle a vocation à demeurer le plus souvent fermée et à faire obstacle au passage (Conseil d’Etat)
Par une décision n°487007 du 25 février 2025, le Conseil d'Etat a jugé qu'une serre photovoltaïque constitue "un espace clos et couvert" dont le permis de construire est soumis à étude d'impact préalable, si, eu égard à sa nature et à sa fonction, elle a vocation à...
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Notre Cabinet
Notre valeur ajoutée :
outre une parfaite connaissance du droit, nous contribuons à son élaboration et anticipons en permanence ses évolutions.
Nos Compétences
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d'excellence :
droit de l'environnement, droit de l'énergie, droit de l'urbanisme, tant en droit public qu'en droit privé.
Contact
Le cabinet dispose de bureaux à Paris, Rennes et intervient partout en France.