En bref

Emballages : le décret n°2025-1081 du 17 novembre 2025 sur la filière REP des emballages professionnels est (enfin) publié

Le décret du 17 novembre 2025 confirme que la filière REP des emballages professionnels répond à un schéma plutôt financier, ce que confirmait déjà la version projet du texte.

On ne manquera toutefois pas de relever que dans sa version publiée, le décret a notablement évolué dans sa rédaction par rapport à sa version projet. Par exemple, le décret du 17 novembre 2025 a supprimé la catégorie des emballages mixtes, là où la version projet avait uniquement supprimé la notion d’ « alimentaire ». La distinction reposant désormais sur les emballages ménagers et professionnels, laquelle pourra être précisée par un arrêté « périmètre » pris par la ministre chargée de l’environnement (un tel projet d’arrêté avait d’ailleurs été soumis à consultation publique, en même temps que le projet de cahier des charges). 

Il est difficile d’anticiper sur le cadre règlementaire de la future filière REP des emballages professionnels, dès l’instant où certaines précisions devront être apportées par le cahier des charges (prise en charge opérationnelle, modalités de détermination des coûts liés à la reprise des emballages usagés en vue de leur réemploi, barème d’éco-modulation, etc.).

Enfin, si les emballages de produits relevant d’autres filières REP et qui sont clairement identifiés au sein du décret, ne relèvent pas de la filière REP des emballages ménagers comme professionnels, le décret n’apporte aucune précision sur les modalités de compensation des coûts dans le cas où les déchets d’emballages relevant de ces produits seraient pris en charge par le ou les éco-organismes agréés au titre de la REP des emballages.

Agrivoltaïsme : publication du décret n°2024-318 du 8 avril 2024 relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur des terrains agricoles, naturels ou forestiers

Avr 9, 2024 | Droit de l'Environnement

Le Gouvernement a publié au journal officiel du 9 avril 2024, le décret n°2024-318 du 8 avril 2024 relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur des terrains agricoles, naturels ou forestiers. Ce décret était très attendu depuis l’entrée en vigueur de l’article de l’article 54 de la loi n°2023-175 du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (APER). Le cadre juridique de l’agrivoltaïsme n’est, cependant, toujours pas complet et de nombreuses autres dispositions législatives et réglementaires sont encore attendues.

Le décret n° 2024-318 du 8 avril 2024 relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur des terrains agricoles, naturels ou forestiers précise les conditions de mise en place des projets agrivoltaïques et du photovoltaïque au sol sur terrain naturels, agricoles et forestiers.

Le cadre juridique de l’agrivoltaisme n’est, cependant, toujours pas complet.

En premier lieu, la notice de présentation du décret n°2024-318 du 8 avril 2024 précise elle-même que « Des dispositions législatives, adaptant le cas échéant les règles du statut du fermage, viendront préciser les modalités de contractualisation et de partage de la valeur générée par les projets agrivoltaïques, entre l’exploitant agricole, le producteur d’électricité et le propriétaire du terrain sur lequel l’installation agrivoltaïque est implantée lorsque ce dernier est différent de l’exploitant. »

En deuxième lieu, le Gouvernement a ouvert, du 15 mars au 5 avril 2024, une consultation sur le projet d’arrêté relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur terrains agricoles, naturels ou forestiers. Ce projet d’arrêté procède à l’application de certaines dispositions d’un projet de décret d’application – qui n’est pas encore publié – de l’article 54 de la loi n° 2023-175 du 10 mars 2023 (cf. notre note sur ce projet d’arrêté).

En troisième lieu, de nombreux autres textes à valeur règlementaire sont attendus car annoncés par les dispositions législatives déjà en vigueur ou par les dispositions du décret n°2024-318 du 8 avril 2024. On notera principalement :

  • Un décret en Conseil d’Etat et des arrêtés préfectoraux pour définir et publier les « documents-cadres » visés à l’article L.111-29 du code de l’urbanisme.
  • Un décret en Conseil d’Etat pris pour l’application de l’article L314-39 du code de l’énergie et relatif à l’information par le préfet du maire et du président de l’EPCI quant au dépôt d’une demande d’autorisation d’une installation agrivoltaïque, au sens de l’article L. 314-36 du code de l’énergie.
  • Un décret en Conseil d’Etat pris pour l’application de l’article L314-40 du code de l’énergie et relatif aux prescriptions générales régissant les opérations de démantèlement et de remise en état du site ainsi que les conditions de constitution et de mobilisation des garanties financières.
  • Un décret définissant les modalités de prise en compte des installations de production d’énergie photovoltaïque au sol dans le calcul de la consommation d’espace au titre du 5° du III de l’article 194 de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
  • Un arrêté définissant les caractéristiques techniques des installations de production d’énergie photovoltaïque exemptées de prise en compte dans le calcul de la consommation d’espace naturel, agricole et forestier.
  • Un arrêté comportant des indicateurs d’amélioration du potentiel et de l’impact agronomiques d’une installation agrivoltaïque.
  • Un arrêté relatif aux conditions à partir desquelles la production agricole est considérée comme significative.

A lire également :

Note du 27 décembre 2023 – Agrivoltaïsme : le point complet sur le cadre juridique actuel de l’agrivoltaïsme et des installations compatibles avec des terrains agricoles, naturels ou forestiers (projets de décret et d’arrêté)

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