En bref
[Soirée débat] 9 décembre 2025 – « Désinformation climatique : le rôle du droit face au brouillage du réel »
Un maire peut refuser le permis de construire d’un poulailler industriel en raison du manque d’eau, en tenant compte du changement climatique (jurisprudence cabinet)
[webinaire] 21 novembre 2025 : « Etat de droit et Environnement : le Conseil constitutionnel face aux reculs environnementaux » (La Fabrique écologique)
[colloque] 17 octobre 2025 : intervention d’Arnaud Gossement à la IXème édition des Journées Cambacérès sur « Justice et Environnement » organisées par la Cour d’appel et la Faculté de droit de Montpellier
Urbanisme : publication d’une circulaire sur l’application de la loi du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN)
Par une circulaire du 21 décembre 2018, la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales a donné des éléments d’application de la loi ELAN (loi n°2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique).
Cette circulaire décline, dans une annexe, les dispositions d’application immédiate, et dans une seconde annexe, les dispositions qui doivent faire l’objet d’un texte pour emporter des effets.
C’est l’occasion de revenir sur les dispositions de cette loi concernant le droit de l’urbanisme. On rappellera que la loi ELAN modifie de nombreux autres domaines, tels que l’aménagement, le logement social, ou encore le droit de la construction.
En premier lieu, la circulaire rappelle, en les synthétisant, les dispositions résultant de la loi ELAN, déjà en vigueur, qui modifient le droit de l’urbanisme.
De manière non exhaustive, nous pouvons relever :
– La mesure facilitant la transformation de bureaux en logement.
– La mesure permettant aux collectivités de déroger à certaines règles du document d’urbanisme (gabarit, mixité sociale).
– Les modifications et compléments de la loi Littoral, dont surtout, la possibilité d’urbaniser des dents creuses comprises dans des espaces urbains semi denses, ou encore la suppression de la notion de hameau nouveau intégré à l’environnement, la possibilité d’implanter des ouvrages nécessaires à la production d’électricité à partir d’énergie renouvelables dans les zones non interconnectées au réseau électrique métropolitain.
– Des dispositions relatives à la lutte contre l’étalement urbain et la favorisation de la densification.
– L’extension de la liste des opérations autorisées dans les zones non constructibles délimitées par les cartes communales ou le règlement national de l’urbanisme.
– Les nouvelles dispositions concernant le contentieux de l’urbanisme, entrées en vigueur depuis le 1er janvier 2019 .
En deuxième lieu, en matière d’urbanisme, la circulaire rappelle un certain nombre de mesures qui nécessitent, soit une ordonnance de la part du pouvoir règlementaire pour pouvoir être définies, soit des textes d’application.
Il s’agit en particulier, et de manière non exhaustive, de :
– La simplification de la hiérarchie des normes applicables aux documents d’urbanisme.
– L’adaptation du contenu des schémas de cohérence territoriale – SCoT (notamment pour prendre en compte la création des schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires – SRADDET).
– La simplification du contenu des dossiers de demandes d’autorisation d’urbanisme, ainsi que l’organisation de la dématérialisation de l’instruction des demandes auprès de certaines collectivités, sans oublier l’organisation de la possibilité, pour les collectivités, de déléguer l’instruction des dossiers à des prestataires privés.
– Pour le domaine de la loi Littoral, un décret sera pris pour arrêter la liste limitative et les caractéristiques des aménagements légers pouvant être implantés dans des espaces remarquables et des milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques.
– L’adaptation et la précision d’un certain nombre de mesures concernant l’avis de l’Architecte des bâtiments de France.
Les effets de la loi Elan commencent déjà à se déployer. Il importe de bien avoir connaissance des changements engendrés par la loi et d’être attentif aux évolutions à venir.
Florian Ferjoux
Avocat – Gossement Avocats
Vous avez apprécié cet article ? Partagez le sur les réseaux sociaux :
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d’excellence :
droit de l’environnement, droit de l’énergie, droit de l’urbanisme, tant en droit public qu’en droit privé.
À lire également
Dérogation espèces protégées : l’administration n’est pas tenue de vérifier la fiabilité d’un dispositif anticollision prescrit par le juge administratif ou d’exiger le dépôt d’une demande de dérogation (Conseil d’Etat, 22 décembre 2025, n°497091 et 492940)
Par deux décisions rendues ce 22 décembre 2025, le Conseil d'Etat a apporté d'importantes précisions relatives à la procédure d'autorisation de déroger à l'interdiction de destruction d'espèces protégées. En premier lieu, la Haute juridiction administrative a jugé que...
Dérogation espèces protégées : le préfet doit mettre en demeure, à tout moment, l’exploitant d’une ICPE de régulariser sa situation (CE, 16 décembre 2025, n°494931)
Par une décision n°494931 rendue ce 16 décembre 2025, le Conseil d'Etat a jugé que le préfet doit mettre en demeure l'exploitant d'une installation classée (ici un parc éolien) de déposer une demande de dérogation espèces protégées lorsque les conditions sont réunies....
Charte de l’environnement : le juge judiciaire est compétent, à certaines conditions, pour statuer sur une demande de réparation du préjudice écologique causé par une activité autorisée (AMM) par l’administration (Cour de cassation, 13 novembre 2025, n°500 FS-B)
En cette année du vingtième anniversaire de la Charte de l'environnement, la Cour de cassation vient, pour la deuxième fois (cf. notre commentaire) d'en faire application. Mais d'une manière qui peut apparaître surprenante. Par un arrêt rendu ce 13 novembre 2025, la...
Dérogation espèces protégées : l’illégalité de l’autorisation d’exploiter une activité industrielle peut démontrer l’existence d’un « risque suffisamment caractérisé » imposant au préfet d’enjoindre au porteur de projet de déposer une demande de « dérogation espèces protégées » (TA Guyane, 11 décembre 2025, Association Guyane Nature Environnement, n°2201889)
Par un jugement n°2201889 rendu ce 11 decembre 2025, le tribunal administratif de la Guyane a annulé, à la demande de l'association Guyane Nature Environnement, d'une part une autorisation d'exploiter une mine d'aurifère, d'autre part le refus du préfet d'ejoindre au...
Dermatose nodulaire : Arnaud Gossement invité de l’émission « Sur le terrain » sur France info TV
Ce lundi 15 décembre 2025, Arnaud Gossement était l'un des invités de l'émission "Sur le terrain" présentée par Loïc de la Mornais sur France Info TV et consacrée à la colère des agriculteurs confrontés à l'épidémie de Dermatose nodulaire contagieuse (DNC). L'émission...
[Conférence] 10 décembre 2025 : grande conférence sur l’avenir de l’énergie solaire, au salon Energaïa, organisée par Tecsol
Arnaud Gossement est l'un des intervenants de la grande conférence sur l'énergie solaire qu'organise Tecsol au salon Energaia, ce mercredi 10 décembre, de 15h30 à 16h30. Nous remercions André Joffre (président), Alexandra Batlle (secrétaire générale de Tecsol) et...
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Notre Cabinet
Notre valeur ajoutée :
outre une parfaite connaissance du droit, nous contribuons à son élaboration et anticipons en permanence ses évolutions.
Nos Compétences
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d'excellence :
droit de l'environnement, droit de l'énergie, droit de l'urbanisme, tant en droit public qu'en droit privé.
Contact
Le cabinet dispose de bureaux à Paris, Rennes et intervient partout en France.






![[Conférence] 10 décembre 2025 : grande conférence sur l’avenir de l’énergie solaire, au salon Energaïa, organisée par Tecsol](https://www.gossement-avocats.com/wp-content/uploads/2024/04/solaire-adobe.jpeg)