En bref
[Soirée débat] 9 décembre 2025 – « Désinformation climatique : le rôle du droit face au brouillage du réel »
Un maire peut refuser le permis de construire d’un poulailler industriel en raison du manque d’eau, en tenant compte du changement climatique (jurisprudence cabinet)
[webinaire] 21 novembre 2025 : « Etat de droit et Environnement : le Conseil constitutionnel face aux reculs environnementaux » (La Fabrique écologique)
[colloque] 17 octobre 2025 : intervention d’Arnaud Gossement à la IXème édition des Journées Cambacérès sur « Justice et Environnement » organisées par la Cour d’appel et la Faculté de droit de Montpellier
Plastique : décret du 8 octobre 2021 relatif à l’obligation de présentation à la vente des fruits et légumes frais non transformés sans conditionnement composé pour tout ou partie de matière plastique
Le Gouvernement a publié au Journal officiel de ce jour le décret n°2021-1318 du 8 octobre 2021 qui prévoit de mettre progressivement fin à la vente des fruits et légumes frais non transformés dans des conditionnements composés en tout ou partie de plastique. Présentation.
Pour mémoire, l’article 77 de la loi n°2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et pour l’économie circulaire (AGEC), dont les dispositions sont codifiées à l’article L. 541-15-10 du code de l’environnement, prévoit qu’à compter du 1er janvier 2022, tout « commerce de détail » exposant à la vente des fruits et légumes frais non transformés est tenu de les exposer sans conditionnement composé pour tout ou partie de matière plastique. Des exemptions sont prévues :
- Lorsque les fruits et légumes sont conditionnés par lots de 1,5 kg
- Lorsqu’ils présentent un « risque de détérioration » : une liste doit être fixée par décret (c’est précisément l’objet du décret n°2021-1318 ici commenté).
Par « commerce de détail », la notice de présentation du décret n°2021-1318 précise que l’obligation concerne la vente de fruits et légumes en magasin (spécialisé ou non dans la vente de ce type de produits), sur éventaires et sur les marchés.
I. Définition (cf. article R. 541-334, I du code de l’environnement)
Le décret introduit à l’article R. 541-334, I, du code de l’environnement la définition de « fruits et légumes », « fruits et légumes frais non transformés » (qui sont définis par référence à des limites de préparation fixées dans des normes de commercialisation et des arrêtés), « conditionnement » et « matière plastique » (définie par renvoi à l’article R. 543-330).
II. La liste des fruits et légumes exemptés de l’obligation (cf. article R. 541-334, II)
Le décret fixe une liste de fruits et légumes présentant un risque de détérioration à la vente en vrac et lesquels sont exemptés, à ce titre, de l’interdiction d’être conditionnés dans un conditionnement en plastique.
L’exemption est limitée dans le temps. Les fruits et légumes énumérés dans cette liste sont exemptés dans la limite des échéances suivantes :
- Jusqu’au 30 juin 2023 (pour les fruits et légumes relevant du 1° de l’article R. 541-334, II)
- Jusqu’au 31 décembre 2024 (pour ceux relevant des 2°, 3° et 4° de l’article précité)
- Jusqu’au 30 juin 2026 (pour ceux relevant des 5 °, 6° et 7° de l’article).
Conformément à l’article L. 541-15-10 précité, les fruits et légumes qui ne sont pas énumérés au II de l’article R. 541-334 ne peuvent, à compter du 1er janvier 2022, être vendus dans des conditionnements composés en tout ou partie de matière plastique, sauf lorsqu’ils sont conditionnés par lots de 1,5 kg.
III. Délai d’écoulement des stocks d’emballages (cf. article R. 541-334, III)
Les fruits et légumes produits ou importés avant le 1er janvier 2022 et qui ne sont pas exemptés de l’obligation peuvent être vendus dans des conditionnements en plastique jusqu’à 6 mois à compter du 1er janvier 2022.
Pour les fruits et légumes visés au 1° du II de l’article R. 541-334 qui sont produits ou importés avant le 30 juin 2023 peuvent être vendus avec un conditionnement en plastique jusqu’à 4 mois à compter de cette échéance.
Emma Babin
Avocate Associée
Plastique : décret du 8 octobre 2021 relatif à l’obligation de présentation à la vente des fruits et légumes frais non transformés sans conditionnement composé pour tout ou partie de matière plastique
Vous avez apprécié cet article ? Partagez le sur les réseaux sociaux :
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d’excellence :
droit de l’environnement, droit de l’énergie, droit de l’urbanisme, tant en droit public qu’en droit privé.
À lire également
Dérogation espèces protégées : l’administration n’est pas tenue de vérifier la fiabilité d’un dispositif anticollision prescrit par le juge administratif ou d’exiger le dépôt d’une demande de dérogation (Conseil d’Etat, 22 décembre 2025, n°497091 et 492940)
Par deux décisions rendues ce 22 décembre 2025, le Conseil d'Etat a apporté d'importantes précisions relatives à la procédure d'autorisation de déroger à l'interdiction de destruction d'espèces protégées. En premier lieu, la Haute juridiction administrative a jugé que...
Dérogation espèces protégées : le préfet doit mettre en demeure, à tout moment, l’exploitant d’une ICPE de régulariser sa situation (CE, 16 décembre 2025, n°494931)
Par une décision n°494931 rendue ce 16 décembre 2025, le Conseil d'Etat a jugé que le préfet doit mettre en demeure l'exploitant d'une installation classée (ici un parc éolien) de déposer une demande de dérogation espèces protégées lorsque les conditions sont réunies....
Charte de l’environnement : le juge judiciaire est compétent, à certaines conditions, pour statuer sur une demande de réparation du préjudice écologique causé par une activité autorisée (AMM) par l’administration (Cour de cassation, 13 novembre 2025, n°500 FS-B)
En cette année du vingtième anniversaire de la Charte de l'environnement, la Cour de cassation vient, pour la deuxième fois (cf. notre commentaire) d'en faire application. Mais d'une manière qui peut apparaître surprenante. Par un arrêt rendu ce 13 novembre 2025, la...
Dérogation espèces protégées : l’illégalité de l’autorisation d’exploiter une activité industrielle peut démontrer l’existence d’un « risque suffisamment caractérisé » imposant au préfet d’enjoindre au porteur de projet de déposer une demande de « dérogation espèces protégées » (TA Guyane, 11 décembre 2025, Association Guyane Nature Environnement, n°2201889)
Par un jugement n°2201889 rendu ce 11 decembre 2025, le tribunal administratif de la Guyane a annulé, à la demande de l'association Guyane Nature Environnement, d'une part une autorisation d'exploiter une mine d'aurifère, d'autre part le refus du préfet d'ejoindre au...
Dermatose nodulaire : Arnaud Gossement invité de l’émission « Sur le terrain » sur France info TV
Ce lundi 15 décembre 2025, Arnaud Gossement était l'un des invités de l'émission "Sur le terrain" présentée par Loïc de la Mornais sur France Info TV et consacrée à la colère des agriculteurs confrontés à l'épidémie de Dermatose nodulaire contagieuse (DNC). L'émission...
[Conférence] 10 décembre 2025 : grande conférence sur l’avenir de l’énergie solaire, au salon Energaïa, organisée par Tecsol
Arnaud Gossement est l'un des intervenants de la grande conférence sur l'énergie solaire qu'organise Tecsol au salon Energaia, ce mercredi 10 décembre, de 15h30 à 16h30. Nous remercions André Joffre (président), Alexandra Batlle (secrétaire générale de Tecsol) et...
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Notre Cabinet
Notre valeur ajoutée :
outre une parfaite connaissance du droit, nous contribuons à son élaboration et anticipons en permanence ses évolutions.
Nos Compétences
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d'excellence :
droit de l'environnement, droit de l'énergie, droit de l'urbanisme, tant en droit public qu'en droit privé.
Contact
Le cabinet dispose de bureaux à Paris, Rennes et intervient partout en France.






![[Conférence] 10 décembre 2025 : grande conférence sur l’avenir de l’énergie solaire, au salon Energaïa, organisée par Tecsol](https://www.gossement-avocats.com/wp-content/uploads/2024/04/solaire-adobe.jpeg)