En bref
Certificats d’économies d’énergie (CEE) : arrêté du 7 avril 2025 modifiant l’arrêté du 4 septembre 2014
Modification de l’arrêté tarifaire S21 : refonte majeure actée et à venir des conditions d’achat pour les installations sur toiture et ombrière inférieure ou égale à 500 kWc
Code minier : publication de l’arrêté du 3 avril 2025 soumettant les décisions d’octroi, d’extension ou de prolongation des concessions et permis exclusifs de recherches (PER) à évaluation environnementale
Déforestation importée : consultation publique sur un projet de règlement modifiant le règlement 2023/1115 (RDUE)
Projet de loi pour l’économie circulaire : vers une meilleure information environnementale et sociale sur les produits textile et d’habillement
Le projet de loi pour une économie circulaire vient d’être enrichi d’un amendement n°1171, déposé par le groupe socialiste, afin de garantir au consommateur une plus grande transparence sur les conditions de fabrication des produits de l’industrie textile.
Contexte. A l’origine de l’article 1er bis adopté par l’Assemblée Nationale, cet amendement défendu par Monsieur Potier, a pour objectif de créer un dispositif d’affichage obligatoire pour les industriels de l’habillement intégrant à la fois des critères environnementaux et sociaux.
D’une part, cette disposition vise à sensibiliser les industries textiles au développement durable. l’exposé des motifs de l’amendement précise qu’en 2019, seules 8 % des marques de mode avaient placé le développement durable au cœur de leur stratégie selon l’Institut français de la mode (IFM). La mode est en effet l’une des industries les plus polluante. La fabrication de coton, de matières synthétiques artificielles et naturelles produit à elle seule 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre.
D’autre part, cette mesure a pour objectif d’informer le consommateur sur la réalité des conditions de fabrication des vêtements qu’il achète. Certes, il existe une prise de conscience du grand public sur les conditions de production d’une partie de l’industrie texte à la suite de l’effondrement du Rana Plaza, une usine textile au Bangladesh. Une catastrophe qui a causé, le 24 avril 2013, la mort de 1 135 personnes. Désormais l’accès à l’information du public doit être renforcé.
En premier lieu, l’article 1er bis prévoit la mise en place d’un dispositif d’affichage environnemental et social volontaire.
Cet affichage vise à « apporter au consommateur une information relative aux caractéristiques environnementales et au respect de critères sociaux d’un bien, d’un service ou d’une catégorie de biens ou de services, basée principalement sur une analyse du cycle de vie. »
Les personnes publiques ou privées qui souhaiteront mettre en place cet affichage pourront le faire « par voie de marquage, d’étiquetage ou par tout autre procédé approprié, notamment par une dématérialisation fiable, mise à jour et juste des données ».
Cette mesure volontaire est destinée à toutes les entreprises, aussi bien productrice d’un bien que d’un service.
En deuxième lieu, l’article 1er bis prévoit une expérimentation permettant d’évaluer différentes méthodologies et modalités d’affichage environnemental et social.
L’article 1er bis alinéa II prévoit : « Une expérimentation est menée pour une durée de dix-huit mois à compter de la publication de la présente loi afin d’évaluer différentes méthodologies et modalités d’affichage environnemental et social, notamment pour les produits textiles et d’habillement. »
Cette expérimentation qui concerne principalement l’industrie de la mode, sera menée pour une durée de dix-huit mois à compter de la publication de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Elle a pour but de déterminer les critères d’évaluation environnemental et social pertinents et sera suivie d’un bilan comprenant une étude de faisabilité et une évaluation socio-économique de ce dispositif.
En dernier lieu, il est prévu la publication d’un décret qui rendrait obligatoire cet affichage environnemental et social pour les producteurs textile d’habillement.
D’une part, l’article 1er bis prévoit la publication d’un décret permettant de définir les critères d’évaluation environnemental et social : « Sur la base de ce bilan, un décret définit la méthodologie et les modalités d’affichage environnemental et social s’appliquant aux catégories de biens et services concernés. »
Il est à noter, qu’aucune date de publication du décret n’est prévue par ce texte.
D’autre part, il est prévu qu’un an après l’entrée en vigueur de ce décret, cet affichage environnement et social soit obligatoire pour tout fabricant qui met sur le marché national plus de 100 000 unités de produits textiles d’habillement par an : « Un an après l’entrée en vigueur de ce décret, toute personne physique ou morale qui met sur le marché national à titre professionnel plus de 100 000 unités de produits textiles d’habillement par an est tenue de mettre en place cet affichage environnemental et social. »
Lara Wissaad
Juriste- Cabinet Gossement Avocats
Vous avez apprécié cet article ? Partagez le sur les réseaux sociaux :
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d’excellence :
droit de l’environnement, droit de l’énergie, droit de l’urbanisme, tant en droit public qu’en droit privé.
À lire également
Programmation pluriannuelle de l’énergie : sur proposition du Gouvernement et du Rassemblement national, les députés affaiblissent de nouveau l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre
Depuis le 16 juin 2025, les députés examinent, en séance publique, la proposition de loi, adoptée par le Sénat, portant programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie (n°463). Ce 19 juin 2025, sur proposition du...
Programmation pluriannuelle de l’énergie : les députés votent un moratoire sur l’éolien et le solaire photovoltaïque
Depuis le 16 juin 2025, les députés examinent, en séance publique, la proposition de loi, adoptée par le Sénat, portant programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie (n°463). Un texte principalement marqué par le choix,...
Programmation pluriannuelle de l’énergie : les députés confirment la priorité donnée à l’énergie nucléaire, première des « énergies décarbonées »
Depuis le 16 juin 2025, les députés examinent, en séance publique, la proposition de loi, adoptée par le Sénat, portant programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie (n°463). Un texte principalement marqué par le choix,...
[communiqué] Port de Brétignolles-sur-Mer : l’association Agir pour Brétignolles présidée par Nicolas Ducos et assistée par Gossement Avocats obtient l’annulation du projet devant la cour administrative d’appel de Nantes
Par arrêt rendu ce 6 juin 2025 (n°23NT00045) la cour administrative d’appel de Nantes a annulé le plan local d’urbanisme de la commune de Bretignolles-sur-Mer, jugé que l’ensemble du secteur de la Normandelière constitue un espace remarquable et que la partie...
Programmation pluriannuelle de l’énergie : sénateurs et députés veulent passer des énergies renouvelables aux énergies décarbonées
A compter du 16 juin 2025, le députés examineront la proposition de loi, adoptée par le Sénat, portant programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie (n°463). Les députés débattront du texte adopté en commission des...
Obligation d’achat : décret du 5 juin 2025 modifiant les seuils d’éligibilité de l’obligation d’achat et du complément de rémunération
Le 7 juin 2025, a été publié au journal officiel, le décret n° 2025-498 du 5 juin 2025 modifiant les articles D. 314-15 et D. 314-23 du code de l'énergie relatifs aux seuils applicables pour bénéficier de l'obligation d'achat ou du complément de rémunération pour la...
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Notre Cabinet
Notre valeur ajoutée :
outre une parfaite connaissance du droit, nous contribuons à son élaboration et anticipons en permanence ses évolutions.
Nos Compétences
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d'excellence :
droit de l'environnement, droit de l'énergie, droit de l'urbanisme, tant en droit public qu'en droit privé.
Contact
Le cabinet dispose de bureaux à Paris, Rennes et intervient partout en France.