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Certificats d’économies d’énergie (CEE) : arrêté du 7 avril 2025 modifiant l’arrêté du 4 septembre 2014
Modification de l’arrêté tarifaire S21 : refonte majeure actée et à venir des conditions d’achat pour les installations sur toiture et ombrière inférieure ou égale à 500 kWc
Code minier : publication de l’arrêté du 3 avril 2025 soumettant les décisions d’octroi, d’extension ou de prolongation des concessions et permis exclusifs de recherches (PER) à évaluation environnementale
Urbanisme : la régularisation du permis de construire est possible même si le permis modificatif a pour effet de bouleverser la conception générale du projet (CE, 11 mars 2024, n°463413)
Dans le prolongement de cette jurisprudence, le Conseil d’Etat est donc venu préciser que la régularisation par un permis modificatif est possible même si la mesure de régularisation implique de revoir l’économie générale du projet en cause, tant qu’elle n’implique pas d’apporter à ce projet un bouleversement tel qu’il en changerait la nature même.
En l’occurrence, le vice était celui du non-respect par le permis de construire du document d’urbanisme en matière de places de stationnement.
La cour administrative d’appel de Paris avait considéré que le projet n’était pas régularisable : au regard du projet existant, la création de places supplémentaires n’était pas possible. Le Conseil d’Etat considère que, dès lors que le pétitionnaire peut modifier l’économie générale du projet, il pouvait envisager la régularisation du vice, même si cette régularisation n’était pas possible en l’état des caractéristiques du projet en cause.
La décision précise ici, sur le fondement de l’article L. 600-5 du code de l’urbanisme :
« 3. Il résulte de ces dispositions qu’un vice entachant le bien-fondé d’une autorisation d’urbanisme est susceptible d’être régularisé dans les conditions qu’elles prévoient, même si cette régularisation implique de revoir l’économie générale du projet en cause, dès lors que les règles d’urbanisme en vigueur à la date à laquelle le juge statue permettent une mesure de régularisation qui n’implique pas d’apporter à ce projet un bouleversement tel qu’il en changerait la nature même.«
Si le juge administratif dispose de possibilités très larges pour donner au pétitionnaire la possibilité de régulariser un projet même si cette régularisation est de nature à remettre en cause son économie générale, encore faut-il que le pétitionnaire soit d’accord pour envisager une telle évolution de son projet.
L’avis du Conseil d’Etat du 2 octobre 2020 sur la régularisation du permis de construire traite sur ce point l’hypothèse du refus du pétitionnaire de bénéficier d’une mesure de régularisation. L’avis ne traite toutefois pas directement du silence de ce dernier à l’égard de la possibilité d’une telle mesure de régularisation.
Florian Ferjoux
Avocat – cabinet Gossement Avocats
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