En bref
Solaire : publication du décret du 3 décembre 2024 précisant les caractéristiques des panneaux solaires photovoltaïques permettant le report de l‘obligation de solarisation de certains parkings
Hydroélectricité : modifications des modalités d’expérimentation du dispositif du médiateur
Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) : Modification des dispositions relatives à l’élaboration, la modification et la révision des SAGE
Déchets : Assouplissement des conditions pour la reprise des déchets de construction par les distributeurs
[Veille] Boues d’épuration et Covid-19 : consultation publique sur le projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 30 avril 2020 précisant les modalités d’épandage des boues issues du traitement des eaux usées urbaines pendant la période de covid-19.
Un projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 30 avril 2020 précisant les modalités d’épandage des boues issues du traitement des eaux usées urbaines pendant la période de covid-19, est soumis à une consultation publique du 23 mars 2021 au 13 avril 2021. L’arrêté du 30 avril 2020 a été rédigé à partir des recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) portant sur les risques de propagation du virus SARS-COV 2 par l’épandage des boues d’épuration urbaines sur les sols agricoles.
Ce projet d’arrêté propose d’introduire de nouvelles modalités d’épandage des boues d’épuration, compte tenu de l’évolution des connaissances sur le virus et des difficultés techniques et financières rencontrées par les collectivités territoriales pour faire face aux exigences d’hygiénisation des boues d’épuration imposées par l’arrêté du 30 avril 2020.
I. Nouvelles modalités d’épandage des boues sur les sols agricoles, en forêt ou à des fins de végétalisation ou de reconstitution des sols.
L’article 2 de l’arrêté du 30 avril 2020 prévoit que peuvent être ainsi épandues les boues extraites après le début d’exposition à risques pour le covid-19 et ayant fait l’objet d’une hygiénisation. Le projet d’arrêté propose d’autoriser l’épandage des boues extraites après le début d’exposition à risques et ayant fait l’objet d’un traitement par chaulage, par séchage solaire, ou par méthanisation mésophile, dont les modalités de composition et de stockage sont précisées.
Il est également proposé d’autoriser l’épandage de boues obtenues après un traitement des eaux usées par lagunage, par rhizofiltration, ou qui ont fait l’objet d’un traitement par rhizocompostage, extraites après une mise au repos du dispositif de traitement pendant au moins un an, sans que celle-ci n’entraîne de dysfonctionnement du système d’assainissement.
II. Précisions sur la méthodologie d’analyse microbiologique des boues.
Le projet d’arrêté propose la mise en place d’une méthodologie, décrite en annexe 2 ou équivalente à celle-ci, d’analyse microbiologique des boues avant et après les traitements par chaulage, séchage solaire ou méthanisation. Cette analyse a pour but de s’assurer que lesdits traitements ont permis d’atteindre un taux de réduction suffisant des coliphages somatiques dans les boues, c’est-à-dire des virus capables d’infecter les bactéries qui y sont présentes.
III. Précisions sur le suivi des conditions d’exploitation des boues issues de traitements par chaulage, séchage solaire ou méthanisation.
L’article 3 de l’arrêté du 30 avril 2020 prévoit la mise en place de mesures de surveillance complémentaire des boues hygiénisées.
Le projet d’arrêté propose de compléter cet article par un alinéa prévoyant un suivi des conditions d’exploitation des boues issues de traitements par chaulage, séchage solaire ou méthanisation. Il s’agit notamment d’un suivi en termes de composition, d’aspect, de durée de stockage ou encore de température des boues.
Elisa Chanoina
Juriste – cabinet Gossement Avocats
Vous avez apprécié cet article ? Partagez le sur les réseaux sociaux :
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d’excellence :
droit de l’environnement, droit de l’énergie, droit de l’urbanisme, tant en droit public qu’en droit privé.
À lire également
A69 : le Gouvernement peut-il faire échec à l’exécution du jugement du tribunal administratif de Toulouse au moyen d’une loi de validation ?
Plusieurs parlementaires ont annoncé qu'ils déposeraient une proposition de "loi de validation" pour faire échec à l'exécution du jugement par lequel, ce 27 février 2025, le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’arrêté du 1er mars 2023 par lequel le préfet de...
Plastique à usage unique : un projet de décret qui ne changera rien à l’interdiction dans les cantines (et ailleurs)
Le Gouvernement organise, du 20 février au 14 mars 2025, une consultation publique sur un projet de décret portant modification de la définition des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service mentionnée à l’article D.541-338 du code de...
Economie circulaire : consultation publique sur le projet d’arrêté relatif aux modulations des contributions financières en cas d’incorporation de plastiques recyclés
Le projet d’arrêté fixant les modulations applicables aux contributions financières versées par les producteurs lorsqu’ils incorporent des matières plastiques recyclées est en consultation publique jusqu’au 1er avril 2025. Parmi les points importants figurent...
Certificats d’économies d’énergie : le Gouvernement confirme l’organisation de la sixième période et un renforcement de la lutte contre la fraude (projet de PPE 3)
Le Gouvernement organise, du 7 mars au 5 avril 2025, une nouvelle consultation publique sur un nouveau projet de programmation pluriannuelle de l’énergie pour la période 2025-2035 (PPE3). Un projet de décret qui devrait donc être publié pour mettre en œuvre des...
Solaire / Dérogation espèces protégées : la présomption irréfragable de la raison impérative d’intérêt public majeur ne dispense pas de la preuve de l’absence de solution alternative satisfaisante (Tribunal administratif d’Orléans)
Par un jugement n°2402086 du 13 février 2025, le tribunal administratif d'Orléans a annulé l'arrêté par lequel un préfet a délivré, au porteur d'un projet de centrale solaire, une autorisation de déroger à l'interdiction de destruction d'espèces protégées. Ce jugement...
Solaire : une serre photovoltaïque constitue « un espace clos et couvert » dont le permis de construire est soumis à étude d’impact préalable, si elle a vocation à demeurer le plus souvent fermée et à faire obstacle au passage (Conseil d’Etat)
Par une décision n°487007 du 25 février 2025, le Conseil d'Etat a jugé qu'une serre photovoltaïque constitue "un espace clos et couvert" dont le permis de construire est soumis à étude d'impact préalable, si, eu égard à sa nature et à sa fonction, elle a vocation à...
Découvrez le cabinet Gossement Avocats
Notre Cabinet
Notre valeur ajoutée :
outre une parfaite connaissance du droit, nous contribuons à son élaboration et anticipons en permanence ses évolutions.
Nos Compétences
Gossement Avocats est une référence dans ses domaines d'excellence :
droit de l'environnement, droit de l'énergie, droit de l'urbanisme, tant en droit public qu'en droit privé.
Contact
Le cabinet dispose de bureaux à Paris, Rennes et intervient partout en France.